Goodman et la métaphore
La pensée de Goodman semble offrir une entrée
possible dans la question des rapports entre figure et fiction. Goodman établit
bien un lien entre la problématique de la fiction et celle de la métaphore ;
mais il le fait dans une perspective particulière, afin de sauver la fonction de
connaissance de la fiction, qui est posée comme littéralement fausse mais
métaphoriquement vraie. Le contenu de connaissance de la fiction repose sur la
fonction dénotationnelle de ce qui littéralement n'en a pas ; et ce contenu
constitue le critère de distinction essentiel, pour Goodman, entre les fictions
réussies et les fictions ratées. Le chapitre intitulé « Faits et figures » dans
Langages de l'art mesure cette capacité de la métaphore à nous apporter de
nouveaux mondes. Cependant, cette réflexion n'est pas superposable à celle de
Genette, elle ne vise pas à rapprocher figure et fiction, puisqu'elle vise à
rapprocher la fiction des faits.
Ou est la fictionnalité ? Searle et Genette
Searle a livré la définition pragmatique de
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shox Qualify hommes la fiction sur laquelle se fonde la pensée de Jean-Marie
Schaeffer. Or pour Searle, la question du lien entre figure et fiction ne se
pose pas. Searle établit une distinction nette entre le discours de fiction et
le discours figural ; le discours de fiction s'élabore selon l'opposition
sérieux / non-sérieux, couple pragmatique, qui tient au sens de l'énonciation,
et
nike
shox R2 femmes identifie la fiction à une feintise, son énonciation ne
relevant pas de l'acte illocutoire réel. Le discours figural, lui, s'élabore
selon l'opposition littéral / non-littéral, couple sémantique qui tient au sens
de la phrase ; il constitue un acte illocutoire normal, malgré
nike
shox R2 hommes une manipulation sémantique qui consiste en ceci que l'on
passe par le sens littéral pour aller vers le sens figuré. L'identification
entre ces deux couplages, c'est-à-dire entre le plan pragmatique et le plan
sémantique, n'existe absolument pas chez Searle, et on la doit au Fiction et
diction de Genette. Genette superpose dans cet ouvrage non-littéral et
non-sérieux ; pour lui, la métaphore serait nécessairement émise dans un cadre
ludique ; et, in fine, cette identification permet la définition de la fiction
comme acte de langage indirect. Pour Searle, ce n'est pas le cas, et cette
identification ne serait qu'une combinaison discursive parmi d'autres. Le
non-sérieux désigne pour lui un caractère pragmatique global du discours, non de
l'acte de langage, puisque le discours fictionnel, par définition, n'accomplit
pas d'acte de langage. La fiction constitue un « jeu de langage » distinct, mais
pas un acte illocutoire. Ce jeu de langage est précisément un acte de feintise,
c'est-à-dire un acte intentionnellement différent de l'acte de langage. Pour
Genette, en revanche, la fiction
nike
shox R3 femmes est un jeu de langage qui comporte un acte illocutoire
indirect,
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