Le temps n'est pas loin cependant où l'on souhaitait encore que fut préservée "
une marge de vingt ans " entre la publication d'une oeuvre et son examen
universitaire. C'était, expliquait un éminent collègue, au nom d'une claire
séparation des fonctions et des compétences : parler d'une oeuvre récente
relevait du "journalisme" . et non de la recherche critique. Notre collègue se
trompait : le journalisme n'est pas strictement défini par son objet, il l'est
aussi par sa fonction et par sa méthode. Et la critique littéraire, pour peu que
sa propre méthode de lecture et de commentaire soit bien établie, doit pouvoir
l'exercer sur n'importe quel objet. Le journalisme informe et
ceinture
Versace pas cher décrit : il signale qu'une oeuvre existe, la présente. Au
mieux il l'inscrit dans un contexte ou dans un courant et prononce sur elle un
avis plus ou moins motivé : il en recommande ou en déconseille la fréquentation.
Il y a des articles de journaliste pour signaler telle exposition de peinture,
pas forcément contemporaine. Ils ne prétendent pas proposer une analyse critique
de ces oeuvres ni en rendre
nike pas
cher compte en historiens de l'art. Cela demeure le rôle des "spécialistes",
historiens ou critiques d'art, professeurs d'esthétique.
De même, il y a
place, à l'Université,
Air
Max 90 Femme pour une étude de la création la plus récente. Il ne s'agit pas
seulement de signaler ni d'évaluer une oeuvre, mais de montrer comment elle
s'insère dans un ensemble de questions qui lui sont - ou non - contemporaines,
Air
Max 90 Homme comment elle est conçue, par quel travail d'écriture sont
obtenus les effets auxquels elle prétend, etc. Du reste, on a vu, depuis
maintenant une dizaine d'années, des Colloques universitaires rassemblés autour
de cet objet. Il n'est pas indifférent que s'y soient rencontrés des écrivains
et des chercheurs, indépendamment du fait que tel ou tel d'entre eux puisse
partager son temps et son travail entre la recherche et l'écriture. Celui
intitulé L'Extrême contemporain (Paris VII, 1986), selon une formule proposée
par Michel Chaillou et dont une partie a été publié dans la revue Po&sie
(n°41, 1987) de Michel Deguy, inaugure ainsi un nouveau type de réflexions où la
recherche elle-même se confronte aux interrogations qui guident les écrivains
dans leur entreprise.
Des séminaires, des conférences, des tables rondes ont
peu à peu vu le jour au gré des initiatives locales de professeurs qui ont su,
en la matière, joindre compétence critique et militantisme en faveur de cette
extension du domaine universitaire. De ces cours, de ces séminaires sont nés des
projets de mémoires, maîtrises puis D.E.A. Aujourd'hui sont soutenues les
premières Thèses qui légitiment en retour les oeuvres actuelles par leur
sérieux, par l'exigence et le souci scientifique avec lesquelles elles les
envisagent. Les revues associées aux Centres de Recherche sur la littérature du
XXe siècle ont de même consacré une part de leurs livraisons aux oeuvres
récemment parues. Certaines se sont entièrement créées autour du projet non
seulement de rendre compte mais surtout d'étudier véritablement la création
littéraire la plus proche.
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