Ce renversement du corps est partie intégrante d'un Pas composé de Cambrures
alternant avec des flexions en avant. Le torse oscille de part et d'autre du
plan vertical de l'aplomb (298), par antinomies: après s'être cambré (fig. 186),
il se penche en avant (fig. 185), obéissant ainsi à l'affinité qui existe entre
deux mouvement antinomiques (280-298).
Selon la théorie d'Emmanuel, le
peintre qui a représenté les deux danseurs a saisi sur le vase deux moments
caractéristiques d'une danse dionysiaque. N'isolant plus les deux figures,
l'helléniste les inscrit dans le temps, de sorte que, comme une série
chronophotographique, le vase montre ainsi deux mouvements antinomiques
(c'est-à-dire exactement opposés: corps cambré et corps penché en avant, par
exemple), lesquels font partie d'un même pas:
La danseuse passe donc de la
Position A à la Position B, qui est celle de son compagnon, et celui-ci passera
de la Position B à la Position A. Ainsi, par les deux personnages juxtaposés
sont exprimés les deux moments essentiels, extrêmes d'un même Pas, que les
danseurs exécutent à contre-temps.[50]
Si Maurice Emmanuel insiste très
clairement sur cette dernière expression, c'est qu'il veut attirer l'attention
du lecteur sur la
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cher différence profonde qui sépare la danse grecque antique du ballet
classique. En effet, une lecture un peu trop rapide de son livre a pu faire
croire à certains (comme le critique du journal Comoedia dans les années 1920,
André Levinson, farouche adversaire d'Isadora Duncan) qu'Emmanuel voulait
appliquer les principes du ballet classique à la danse grecque. Certes, celui-ci
est quelque peu responsable de cette confusion, dont l'origine remonte sans
doute à sa visite du Louvre vers 1886-1887 en compagnie de Louis Mérante, le
maître de ballet de l'Opéra de Paris qui fut entre autres le créateur du ballet
Sylvia ou la Nymphe des Bois de Léo Delibes en 1877, et qui pensait retrouver
sur les vases les pas de la danse classique[51].
Mais Emmanuel prend bien
soin, en maints passages de sa thèse, de souligner ce qui sépare la danse
antique du ballet: si les pas sont tous à peu près identiques, il n'en reste pas
moins vrai que l'orchestique grecque obéit à d'autres règles que la danse de la
fin du
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siècle.
ugg soldes Emmanuel
rappelle notamment à la fin de son ouvrage que la danse grecque est d'abord
fondée sur la mimique et que le danseur grec, contrairement au danseur moderne,
«parle avec tout son corps et s'adresse à des spectateurs qui attendent de lui
autre chose qu'un plaisir des yeux»[52]. De même, à plusieurs reprises, il vante
l'expressivité supérieure de la danse antique, et surtout rappelle le mot-clé de
l'art grec: la «dissymétrie
imitation ugg décorative».
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