Freud voyait en la littérature «la voie royale» de l'exploration
psychanalytique. Historiens, anthropologues, sociologues, tous
reconnaissent à des titres divers que la littérature est porteuse de
savoir. Quant à la philosophie moderne, elle n'a pas dédaigné de se
mettre à l'école de la littérature. Avant Nietzsche, il y a eu Hegel
(sans parler bien sûr de Rousseau); après lui, et entre
ceinture Louis Vuitton pas cher bien d'autres, Heidegger et Derrida.
Je
voudrais enfin porter témoignage de l'importance de l'apport de Freud
et d'une certaine psychanalyse (pas la psychanalyse de boulevard ni
celle des donneurs de leçons de comportement pour grand public) à la
réflexion menée dans le champ de ce qu'on appelle les études de genre
aujourd'hui (gender studies). On lit (encore) Freud dans ce domaine (peu
développé en France mais très développé dans le monde anglophone
occidental et extra-occidental); on l'étudie, on le commente, on
l'utilise, on le critique bien
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sûr (une œuvre forte survit à la fois à sa critique et par sa
critique). On fait tout cela, entre mille autres choses, parce qu'il est
l'un des premiers penseurs à avoir accordé une place centrale à l'étude
des différences de sexe et de sexualité dans leurs dimensions
psychique, culturelle et sociale; parce qu'il a été l'un des premiers à
proposer une distinction rigoureuse entre le sexe anatomique ou
biologique et l'identité de genre; parce qu'il porte un coup décisif à
la croyance en la naturalité de l'hétérosexualité; parce
2011 Chapeau pas cher qu'il montre l'instabilité de
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la distinction entre le normal et le pathologique; parce qu'il propose
des formulations originales et complexes du rapport entre soma et
psyché, ou encore entre «pulsions» (qu'il ne faut pas confondre avec un
quelconque «instinct naturel») et «culture». Et parce que sa pensée,
quoi qu'en disent certains, n'est justement pas une doctrine. Freud
s'est, toujours, offert à l'avenir comme à un temps qui pourrait être
celui de sa réfutation—il l'envisageait lui-même sur certains points—,
comme de sa confirmation, en tout cas de la modulation et de la révision
(dans le bon sens du terme) de son œuvre grâce aux progrès du savoir et
des pratiques sociales. Il a passé son temps à se raturer, se corriger,
à passer d'une topique à une autre, d'une formulation à une autre,
d'une interprétation à une autre, tout en maintenant le cap sur ce qu'il
a appelé, d'un terme peut-être insuffisant et nécessairement provisoire
au regard de l'importance de ce qu'il désigne, l'«inconscient». Signe
d'une faiblesse théorique? (Selon Onfray, un penseur qui «se contredit»
est un mauvais penseur!) Non, c'est le signe d'une pensée mouvante,
ouverte, qui exhibe ses tâtonnements, en un mot, qui cherche.
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