Lunettes Ray Ban pas cher les poètes

Détaillant dans son essai consacré à Baudelaire les motivations possibles d’incorrections formelles volontaires, Verlaine faisait état du plaisir de « contrarier un peu le lecteur, chose toujours voluptueuse » [Pr 612] ; dans son essai sur Barbey d’Aurevilly, il fait précisément cela : « Si vous aimez la poésie, ennemi lecteur, j’en ignore […] » [Pr 618] ; même si ce lecteur aime la poésie, il sera toujours un ennemi s’il partage – ce qui est très probable en 1865 – les préjugés de Barbey. Ce travail de provocation revient aux méthodes employées par certains romantiques dans les années 1820-1830, mais cette fois les attaques visent aussi bien les tenants de la Passion, de l’Inspiration, du Progrès, que les lectrices et une critique qui hurle avec les loups au lieu de « le ramener, ce public hostile ou indifférent, Lunettes Police pas cher Lunettes Prada pas cher au véritable critérium en fait d’art et de poésie, et cela, de gré ou de force. » D’où la sentence élitiste et méprisante : « Le public est un enfant Lunettes Puma pas cher mal élevé qu’il s’agit de corriger. », qui vaut surtout par sa verve provocatrice [Pr 599]. Sans doute Verlaine ne pense-t-il pas réellement pouvoir influer en profondeur sur le public, mais il tient à récuser toute idée d’une nécessaire convergence des intérêts des poètes et de leurs lecteurs. Ce n’est pas là le modèle proposé par la préface des Contemplations, consistant à postuler chez le poète et son lecteur une expérience d’être humain pour l’essentiel identique. On est confronté à une conception plus baudelairienne : l’hypocrite lecteur, spéculairement fraternel, est une figure qui surgit du constat d’une radicale divergence d’intérêts, d’incompatibilités empiriques, comme pour offrir une parodie grimaçante du contrat hugolien. Comme nous le fait remarquer Arnaud Bernadet, il est significatif que dans le recueil Invectives, Baudelaire rime avec plaire dans « Conseils » (XI) puis avec déplaire dans « L’Éternel Sot » [OPC 910 et 912]… Plus précisément, le titre Poëmes saturniens renvoie à l’« Épigraphe pour un livre condamné » de Baudelaire9, qui propose au « lecteur paisible et bucolique » de jeter Les Fleurs du Mal, dont il ne comprendrait rien. Verlaine savait que le lectorat générique de la poésie invoqué par Baudelaire ne s’intéressait plus beaucoup aux « jérémiades lamartiniennes » [Pr 599] sans pour autant pouvoir concevoir un changement d’horizons poétiques. Il s’agissait d’un lectorat avant tout bourgeois qui se trouvait dans l’atmosphère du Second Empire comme un poisson dans l’eau. Il avait peu de chances d’aimer la marchandise que Lunettes Ray Ban pas cher les poètes pouvaient lui offrir et il n’est pas loin de s’incarner collectivement dans « Monsieur Prudhomme », qui a horreur justement des poètes.
Par niketn2012 le mardi 02 août 2011

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