L’avant-dernier chapitre de la Fabrique du vers s’interroge sur ce que la
métrique peut dire des poèmes qui
Lunettes
Ray Ban pas cher suivent la « crise de vers » des années 1870-1890. Que
leurs vers soient « libres » ou qu’ils participent d’un « syllabisme renouvelé
», la métrique se trouve face à eux dans un entre-deux : elle n’est ni «
entièrement suffisante » ni parfaitement « vaine ». Ainsi, dans la poésie
d’Apollinaire, un « travail de dérivation » à partir des vers métriques
entretient « la tentation et la possibilité [d’aborder les poèmes] avec les
outils métriques ». De même, certains des premiers auteurs de « vers libres »,
comme Albert Mockel ou Henri de Régnier, écrivent des poèmes qui n’ont pas en
réalité renoncé véritablement au mètre, en pratiquant une hétérométrie radicale
somme toute proche de celle de La Fontaine. Même chez des poètes qui rompent
plus violemment avec la métrique, Guillaume Peureux estime qu’il y a un «
palimpseste classique du vers libre moderne », une certaine habitude métrique
des lecteurs comme des auteurs menant le vers à n’être que rarement parfaitement
« libre » de toute détermination métrique. Cet entre-deux pose des problèmes à
l’analyse métrique : comment déterminer, par exemple, le nombre de syllabes d’un
vers libre contenant un e
Lunettes
Roberto Cavalli pas cher muet, dont le statut (numéraire ou non) devient «
indécidable » puisque le vers libre, en s’éloignant de la métrique, a sapé
l’assise de la « langue des vers » ? Les poètes qui font référence, dans
l’organisation de leur texte, au fonctionnement métrique, voire cherchent à le
relancer sur de nouvelles bases (des textes d’Éluard, Jaccottet, Salmon et Réda
sont ici commentés) sont également pris dans les contradictions de l’entre-deux
: leurs poèmes gardent des servitude héritées du système classique, sans
forcément parvenir à reconstruire une métrique, parce qu’ils ont « comme perdu
de vue la base métrique de la poésie classique, la puissance rythmique des
équivalences contextuelles ».
Guillaume Peureux présente enfin les «
principales manières d’appréhender aujourd’hui le vers français ». Il distingue,
parmi ces approches, celle d’Henri Meschonnic, les
Lunettes
Versace pas cher travaux défendant une vision pluri-accentuelle de la
métrique française (Roger Pensom, Jean-Claude Milner et François
nike pas
cher Regnault, Jean Mazaleyrat), et celle de Benoît de Cornulier. Même s’il
salue la richesse suggestive des travaux d’Henri Meschonnic, plusieurs fois
cités au cours du livre, Guillaume Peureux regrette notamment que les modalités
d’accentuation du poème, enjeu central de cette théorie du rythme, n’y soient
pas « clairement défini[es], mais pris[es] comme une évidence », ce qui rend les
propositions de lecture non « reproductibles ou falsifiables ». Il expose
ensuite les théories pluri-accentuelles. Pour Guillaume Peureux, c’est la
subjectivité qui préside à l’accentuation d’un vers : une accentuation est une
proposition de lecture, non une analyse du fonctionnement métrique (puisque les
accents, linguistiquement variables selon les locuteurs, ne peuvent construire
une périodicité métrique) ; elle risque par ailleurs d’être anhistorique dans la
mesure où il est souvent difficile de reconstituer la distribution accentuelle
d’auteurs anciens. La brève présentation de la « métrico-métrie » de Benoît de
Cornulier vient renforcer cette critique des théories accentuelles.
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